BAL AUX TUILERIES - Harlequin Historiques N°119 PARIS 1812 - Quelle ostentation, quelle vulgarité ! gronda Armand de Viollet en balayant d'un regard hostile la salle d'apparat. Quand je pense que, dans cette galerie, des gardes fidèles au roi Louis sont tombés sous les coups de la populace ! Jamais nous n'aurions dû venir ici, ma soeur, tu m'entends ? Jamais ! Charmiane soupira. Elle s'était fait une telle fête de ce bal. Les tuileries, les ors, la musique ! Après un long exil, elle réalisait enfin son rêve : jouir à Paris du luxe de l'Empire, approcher le fascinant Napolèon Bonaparte, connaitre les fastes de sa cour ! Certes, elle se reprochait parfois de ne garder qu'un vague souvenir des malheurs subis par sa famille pendant la Terreur. Mais à quoi bon ressasser le passé ? Oppressée, elle essuya une larme. - Honte à vous, citoyen ! dit alors une voix forte. Faire pleurer une dame, et en public, quelle infamie ! Charmiane leva les yeux... et éprouva un choc violent. L'inconnu était si grand qu'il semblait envahir la pièce de sa seule présence. Rien qu'en croisant son regard, on avait l'impression de commettre avec lui une indécence... - Je me présente, ajouta - t-il, Adam François Bouchard, baron de Moncalvo. Baron d'Empire, cela s'entend. Me ferez vous l'honneur, madame, de m'accorder la prochaine danse ? STRANGER IN MY ARMS
BAL AUX TUILERIES - Harlequin Historiques N°119
PARIS 1812 - Quelle ostentation, quelle vulgarité ! gronda Armand de Viollet en balayant d'un regard hostile la salle d'apparat. Quand je pense que, dans cette galerie, des gardes fidèles au roi Louis sont tombés sous les coups de la populace ! Jamais nous n'aurions dû venir ici, ma soeur, tu m'entends ? Jamais ! Charmiane soupira. Elle s'était fait une telle fête de ce bal. Les tuileries, les ors, la musique ! Après un long exil, elle réalisait enfin son rêve : jouir à Paris du luxe de l'Empire, approcher le fascinant Napolèon Bonaparte, connaitre les fastes de sa cour ! Certes, elle se reprochait parfois de ne garder qu'un vague souvenir des malheurs subis par sa famille pendant la Terreur. Mais à quoi bon ressasser le passé ? Oppressée, elle essuya une larme. - Honte à vous, citoyen ! dit alors une voix forte. Faire pleurer une dame, et en public, quelle infamie ! Charmiane leva les yeux... et éprouva un choc violent. L'inconnu était si grand qu'il semblait envahir la pièce de sa seule présence. Rien qu'en croisant son regard, on avait l'impression de commettre avec lui une indécence... - Je me présente, ajouta - t-il, Adam François Bouchard, baron de Moncalvo. Baron d'Empire, cela s'entend. Me ferez vous l'honneur, madame, de m'accorder la prochaine danse ?
STRANGER IN MY ARMS
09/10 D'AMOUR ET DE FEU - Harlequin Historiques N°121 PARIS 1817 - Vos yeux... Ah, quelle merveille ! Ils ont la couleur de la pensée sauvage et de l'améthyste. Elizabeth se raidit.2 ans après Waterloo, cet officier en uniforme appartenanit sûrement à la Grande Armée sur laquelle la monarchie restaurée fondait sinon sa légitimité, du moins son autorité. Voilà, pensa-t-elle, un homme superbe, sûr de lui et de sa réussite. Trois raisons pour se défier de ses compliments... - La botanique m'insupporte, Monsieur, et la minéralogie m'excéde, dit-elle sèchement. Passez votre chemin ! Il faillit s'ecarter, mais se ravisa aussitôt. - La valse, vous connaissez ? - Pensez-vous que, des danses françaises, les américaines ne connaissent que la bourrée ? - Dieu, quelle répartie ! Mais vous rougissez maintenant, et de la plus charmante façon... Oserai-je dire, la plus féminine ? - On rougit naturellement, Monsieur, trop près du feu par exemple. Il fixa ses lèvres, d'un regard étrange. - Si vous craignez le feu, Mademoiselle, dit-il d'une voix assourdie, alors vous êtes perdue, car ma flamme vous consumera. WICKED STRANGER
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D'AMOUR ET DE FEU - Harlequin Historiques N°121
PARIS 1817 - Vos yeux... Ah, quelle merveille ! Ils ont la couleur de la pensée sauvage et de l'améthyste. Elizabeth se raidit.2 ans après Waterloo, cet officier en uniforme appartenanit sûrement à la Grande Armée sur laquelle la monarchie restaurée fondait sinon sa légitimité, du moins son autorité. Voilà, pensa-t-elle, un homme superbe, sûr de lui et de sa réussite. Trois raisons pour se défier de ses compliments... - La botanique m'insupporte, Monsieur, et la minéralogie m'excéde, dit-elle sèchement. Passez votre chemin ! Il faillit s'ecarter, mais se ravisa aussitôt. - La valse, vous connaissez ? - Pensez-vous que, des danses françaises, les américaines ne connaissent que la bourrée ? - Dieu, quelle répartie ! Mais vous rougissez maintenant, et de la plus charmante façon... Oserai-je dire, la plus féminine ? - On rougit naturellement, Monsieur, trop près du feu par exemple. Il fixa ses lèvres, d'un regard étrange. - Si vous craignez le feu, Mademoiselle, dit-il d'une voix assourdie, alors vous êtes perdue, car ma flamme vous consumera.
WICKED STRANGER
09/10 L'AVENTURE GALANTE - Harlequin Historiques N°171 PARIS 1835 L'opéra de Paris scintillait ce soir-là de tous ses feux et un bruissement ininterrompu de bavardages résonnait dans l'immense salle aux plafonds somptueusement décorés. Des bavardages auxquels le Comte Edmont de Beaufort, pour sa part, ne prêtait aucune attention : seul dans sa loge, il observait discretement une jeune femme assise non loin de lui, dont la robe en taffetas violet dévoilait des épaules parfaites et un long cou de cygne. C'était donc là l'exquise, la sulfureuse Celeste Valvert... Un parfum de scandale flottait autour de cette enchanteresse nouvellement arrivée à Paris, et que les ragots présentaient comme une femme fatale. Une réputation qui n'étonnait guère le Comte Edmont de Beauford, lequel se targuait de savoir reconnaitre une aventurière lorsqu'il en croisait une ! Assurément, pensait-il, avec ses prunelles aguicheuses et cette bouche gourmande, la belle ne pouvait être un ange de vertu... Alors pourquoi avait-il malgré tout l'étrange intuition que Celeste n'était pas venue intriguer dans la Ville des lumières de son plein gré ? SCARLET WOMAN
L'AVENTURE GALANTE - Harlequin Historiques N°171
PARIS 1835 L'opéra de Paris scintillait ce soir-là de tous ses feux et un bruissement ininterrompu de bavardages résonnait dans l'immense salle aux plafonds somptueusement décorés. Des bavardages auxquels le Comte Edmont de Beaufort, pour sa part, ne prêtait aucune attention : seul dans sa loge, il observait discretement une jeune femme assise non loin de lui, dont la robe en taffetas violet dévoilait des épaules parfaites et un long cou de cygne. C'était donc là l'exquise, la sulfureuse Celeste Valvert... Un parfum de scandale flottait autour de cette enchanteresse nouvellement arrivée à Paris, et que les ragots présentaient comme une femme fatale. Une réputation qui n'étonnait guère le Comte Edmont de Beauford, lequel se targuait de savoir reconnaitre une aventurière lorsqu'il en croisait une ! Assurément, pensait-il, avec ses prunelles aguicheuses et cette bouche gourmande, la belle ne pouvait être un ange de vertu... Alors pourquoi avait-il malgré tout l'étrange intuition que Celeste n'était pas venue intriguer dans la Ville des lumières de son plein gré ?
SCARLET WOMAN
08/10 L'INCONNU DE LA DILIGENCE - Harlequin Historiques N°180 FRANCE 1672 Des années passées loin du monde dans un couvent austère de Normandie, n'ont pas suffi à dompter le fougueux tempérament de la ravissante Amélie de Saint-Hilaire, bien au contraire ! Sitôt dans la diligence qui la ramène au château de son père, près de Bourges, la jeune fille badine avec un bel inconnu. Quel mal y a t-il à cela, se dit elle ingénument, puisque nul ne l'apprendra jamais ? Mais les choses se compliquent quand, arrivée à destination, elle découvre avec stupeur que son compagnon de route, lui aussi, se rend au château du Sieur Saint Hilaire afin, lui explique t-il suavement, d'y exercer ses talents de paysagiste ! Très vite, l'embarras d'Amélie se mue en inquiétude ; si par flagornerie, le mufle venait à se vanter auprès des domestiques de l'avoir séduite, sa réputation ne risquerait-elle pas d'être irrémédiablement souillée ? D'autant que son tourmenteur se proclamait un fervent disciple de LeNôtre, le jardinier du Roi Soleil, et avait d'ores et déjà ses entrées à la cour... AUTUMN ROSE
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L'INCONNU DE LA DILIGENCE - Harlequin Historiques N°180
FRANCE 1672 Des années passées loin du monde dans un couvent austère de Normandie, n'ont pas suffi à dompter le fougueux tempérament de la ravissante Amélie de Saint-Hilaire, bien au contraire ! Sitôt dans la diligence qui la ramène au château de son père, près de Bourges, la jeune fille badine avec un bel inconnu. Quel mal y a t-il à cela, se dit elle ingénument, puisque nul ne l'apprendra jamais ? Mais les choses se compliquent quand, arrivée à destination, elle découvre avec stupeur que son compagnon de route, lui aussi, se rend au château du Sieur Saint Hilaire afin, lui explique t-il suavement, d'y exercer ses talents de paysagiste ! Très vite, l'embarras d'Amélie se mue en inquiétude ; si par flagornerie, le mufle venait à se vanter auprès des domestiques de l'avoir séduite, sa réputation ne risquerait-elle pas d'être irrémédiablement souillée ? D'autant que son tourmenteur se proclamait un fervent disciple de LeNôtre, le jardinier du Roi Soleil, et avait d'ores et déjà ses entrées à la cour...
AUTUMN ROSE
07/10
09/10
